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Bénin-Niger : Patrice Talon prend de court le général Tiani, mission écourtée et interrompue

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Bénin-Niger : fin de mission pour l’ambassadeur béninois, rappelé après des propos polémiques

La mission de Gildas Agonkan, ambassadeur du Bénin au Niger, prend officiellement fin, quatre mois après son rappel par le président Patrice Talon. Nommé en juin 2023 dans une volonté de normalisation des relations entre Cotonou et Niamey, le diplomate n’a jamais repris son poste depuis février 2025.

Sa mise à l’écart est désormais actée. Le ministre béninois des Affaires étrangères a annoncé, dans les médias locaux, qu’un nouveau représentant serait désigné « dans les prochains jours », confirmant ainsi que Gildas Agonkan a été relevé de ses fonctions.

Une déclaration mal perçue à Cotonou

La cause de ce départ anticipé : des propos tenus en février à Gaya, dans le sud-ouest du Niger, lors d’une cérémonie officielle. L’ambassadeur y avait déclaré publiquement :
« Je voudrais, au nom de tous les Béninois et des autorités du Bénin, demander pardon au peuple nigérien. »
Une phrase qui avait suscité des applaudissements au Niger… mais provoqué l’ire à Cotonou.

Ces propos, jugés contraires à la ligne diplomatique du Bénin, ont été perçus comme une prise de position personnelle, sans l’aval du gouvernement. Un proche de la présidence béninoise a même affirmé qu’« aucune instruction en ce sens n’avait été donnée » à l’ambassadeur.

Un contexte diplomatique toujours tendu

À ce jour, aucune nouvelle candidature officielle n’a encore été soumise par le Bénin pour remplacer Gildas Agonkan. La situation reste délicate : le Niger maintient ses frontières fermées avec son voisin, accusant le Bénin d’abriter des bases militaires françaises entraînant, selon Niamey, des jihadistes. Des allégations que Cotonou rejette fermement.

Ironie de la situation, l’ambassadeur du Niger au Bénin, lui, est toujours en poste à Cotonou, et n’a pas été convoqué par la diplomatie béninoise malgré les propos offensifs du général Abdourahamane Tiani, au pouvoir depuis le coup d’État du 26 juillet 2023.

Le 31 mai dernier, le chef de la junte nigérienne avait réaffirmé à la télévision nationale que « la frontière avec le Bénin restera fermée », pointant à nouveau du doigt des « bases françaises de déstabilisation ». Une version catégoriquement réfutée par les autorités béninoises, qui dénoncent des « accusations graves et sans fondement ».

Selon :yop.l-frii.com

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