En ratant l’embarquement de dix minutes, Bhoomi Chauhan, 28 ans, a échappé à une tragédie aérienne. Ce jour-là, le destin a fait un détour.
En ratant l’embarquement de dix minutes, Bhoomi Chauhan, 28 ans, a échappé à une tragédie aérienne. Ce jour-là, le destin a fait un détour.
New Delhi, 12 juin 2025 — Elle devait être à bord. Son nom figurait sur la liste des passagers du vol Air India AI-171 à destination de Londres. Mais ce jour-là, Bhoomi Chauhan, une jeune architecte de 28 ans, est arrivée à la porte d’embarquement avec dix minutes de retard. La passerelle venait d’être retirée. Les agents au sol ont refusé l’accès. Frustrée, elle a vu l’avion s’éloigner, sans se douter que ce retard allait lui sauver la vie.
Quelques heures plus tard, la nouvelle tombe : le vol AI-171 s’est écrasé peu après son décollage de l’aéroport international Indira Gandhi. L’accident, causé selon les premiers rapports par une défaillance technique grave en vol, n’a laissé aucun survivant parmi les 231 personnes à bord. La tragédie plonge le pays dans le deuil… et Bhoomi dans un état de choc.
« Je pleurais de rage devant la porte fermée. J’avais l’impression que tout allait mal. Puis j’ai appris ce qui s’était passé. Là, j’ai compris que j’étais encore en vie… grâce à dix minutes », confie-t-elle, la voix tremblante.
Originaire d’Ahmedabad, Bhoomi rentrait d’un court séjour familial en Inde et devait reprendre son poste à Londres le lendemain. Habituée aux allers-retours internationaux, elle connaissait les aéroports comme sa poche. Ce jour-là, un embouteillage inhabituel sur la route et un contrôle de sécurité ralenti ont suffi à faire basculer son existence.
Le drame du vol AI-171 a relancé les débats en Inde sur la sécurité aérienne, les procédures d’entretien des avions, et les interventions d’urgence. Mais il a aussi mis en lumière ces récits poignants de survivants… involontaires.
« Je suis en vie, mais chaque jour est étrange. Je pense à tous ceux qui sont montés dans cet avion. Pourquoi moi ? Pourquoi pas eux ? » se demande-t-elle, bouleversée.
Aujourd’hui, Bhoomi dit vivre avec un profond sentiment de gratitude — et de culpabilité. Elle a pris un congé de quelques semaines pour se recentrer. Depuis, elle garde un bracelet offert par sa mère juste avant son départ, comme un talisman.
Une chose est sûre : elle n’est plus la même. Et pour elle, chaque minute compte désormais.