La justice malienne a ordonné, ce lundi 16 juin, la mise sous administration provisoire de la mine d’or de Loulo-Gounkoto pour une durée de six mois. Cette décision intervient dans le cadre du différend qui oppose, depuis deux ans, les autorités de la transition à la société canadienne Barrick Gold, exploitante du site.
Située dans l’ouest du Mali, la mine représente un enjeu économique stratégique pour le pays. Les opérations de production y sont suspendues depuis janvier, mais Bamako espère relancer rapidement l’activité, notamment à un moment où les prix de l’or atteignent des sommets sur les marchés internationaux.
Mali : l’État reprend la main sur la mine d’or de Loulo-Gounkoto
Au Mali, le tribunal de commerce de Bamako a décidé de retirer au groupe minier canadien Barrick Gold la gestion opérationnelle de la mine d’or de Loulo-Gounkoto. La direction du site est désormais confiée, pour une période de six mois, à un administrateur provisoire : Soumana Makadji, expert-comptable et ancien ministre malien de la Santé.
Cette décision intervient dans le cadre du bras de fer opposant depuis deux ans la junte malienne à Barrick Gold, l’un des principaux acteurs mondiaux du secteur aurifère. Selon l’agence T-Mak, en charge de la communication officielle sur les affaires minières, cette mesure vise à « assurer la continuité de l’exploitation minière tout en préservant les intérêts de l’État malien ».
La mine de Loulo-Gounkoto, dont la production est à l’arrêt depuis janvier à la suite de la saisie des stocks de Barrick Gold, pourrait ainsi reprendre ses activités. Il s’agit du plus grand gisement aurifère du pays — et potentiellement d’Afrique en 2025 — avec une production estimée à 20,5 tonnes d’or.
L’administrateur provisoire, ayant désormais accès aux comptes, est également en mesure d’assurer le paiement des salaires des employés du site.