Cotonou accueille le 11e Congrès des prêtres ouest-africains autour du thème de la pauvreté et du bien-être intégral
Juste Hlannon – Cotonou
Le 10 juin dernier, Cotonou a accueilli l’ouverture de la 11e édition du Congrès annuel de l’Union régionale des prêtres de l’Afrique de l’Ouest (Urpao). L’évènement réunit 75 délégués issus des Unions nationales de prêtres de 13 pays ouest-africains : Bénin, Côte d’Ivoire, Togo, Ghana, Nigeria, Sierra Leone, Gambie, Liberia, Sénégal, Guinée, Guinée-Bissau, Burkina Faso et Mali. Cette rencontre s’inscrit dans la continuité d’une dynamique régionale lancée en 2012 en Côte d’Ivoire, lors de la création de l’Urpao.
Le thème retenu cette année – « Donnez-leur vous-mêmes à manger » (Lc 9,13). L’engagement sacerdotal au service du bien-être intégral de l’homme en Afrique – place l’action sociale du clergé au cœur des réflexions. Les participants souhaitent réaffirmer la mission du prêtre comme acteur à la fois spirituel et socio-communautaire.
« En Afrique, le prêtre est un repère central dans la société : il accompagne spirituellement, il agit socialement, il joue un rôle de médiateur culturel et contribue au développement », explique le père Aloyse Séné, président de l’Urpao. « Son engagement va aujourd’hui bien au-delà des rites religieux : il s’agit d’un service concret et global de l’homme », ajoute-t-il.
Fidèles à cet engagement, les organisateurs entendent aller au-delà des échanges théoriques. « Nous ne nous contenterons pas de discours ou de communications qui finissent dans les tiroirs. Nous irons à la rencontre des populations, sur le terrain : dans des centres de santé, des écoles, des structures sociales, et des foyers accueillant des personnes en situation de handicap », affirme le père Hubert Kèdowidé, délégué national de l’Union du clergé béninois (UCB), hôte de l’évènement.
«La misère crie ‘‘miserere’’ sur le continent»
En ouvrant ces assises, Mgr Aristide Gonsallo, vice-président de la Conférence épiscopale du Bénin, a salué l’intérêt de l’activité. «Dans ce monde en perpétuel mouvement, ce monde devenu aujourd’hui spectacle de remarquables mutations sociales, l’Afrique, notre cher continent, se voit aux prises avec des questions humanitaires fondamentales et véritables» constate le prélat. Il estime qu’en pareil contexte, c’est-à-dire, «face à la pauvreté ambiante, la misère qui crie ‘‘miserere’’ sur le continent, il urge non seulement de proposer mais aussi et surtout, de trouver des réponses significatives».
Aussi l’évêque de Porto-Novo estime-t-il que «focaliser l’attention de toute l’assemblée générale de l’Urpao sur la question des œuvres sociales est sans doute une œuvre éminente à saluer et encourager». Il formule alors le vœu que ces assises de Cotonou aboutissent à ce que «tous les acteurs du monde politique, social, éducatif et ecclésial se mettent ensemble pour travailler à la construction d’un règne de justice, de paix et de réconciliation, où les droits des plus pauvres sont pris en compte et respectés».
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